LES ILLUSIONS D'OPTIQUE
Les illusions de mouvement sont dues à la structure même de la rétine et au fonctionnement des cellules visuelles, les cônes et bâtonnets. Les substances photosensibles que contiennent ces dernières mettent un certain temps à se décomposer sous l'action de la lumière, cette période, comprise entre l'arrivée du rayon lumineux au fond de l'œil et le départ de l'influx nerveux vers le cerveau, est appelée temps de réaction.
Lorsque les éléments du champ perceptif circulent rapidement, les images se superposent sur la rétine en créant une impression de changement. Ainsi, si sur un carton on représente un poisson sur une face et un aquarium sur l’autre, lorsque le mobile tourne assez vite, on aperçoit le poisson dans l’aquarium. Le cinéma et la télévision restituent les gestes et les déplacements grâce à cette permanence des images visuelles.
Mais divers phénomènes peuvent donner l'illusion du mouvement, alors même qu'il n'en existe aucun.
Si l'on regarde, dans l'obscurité, deux sources lumineuses identiques, l'une fixe et l'autre mobile, elles semblent bouger symétriquement toutes les deux. Lorsqu'elles sont fixes mais inégalement brillantes, la plus intense paraît stable, tandis que l'autre donne l'impression qu’ elle se déplace. Ces erreurs sont liées au travail de l'œil qui éprouve beaucoup de difficultés à centrer correctement ses perceptions dans l'obscurité. L'image des points lumineux se forme successivement en différents endroits de la rétine et l'illusion prend naissance. Le même phénomène intervient dans certains effets stroboscopiques : deux sources lumineuses, qui s'illuminent alternativement, donnent l'impression d'un mouvement de va et vient.
Voici une petite experience sur la stroboscopie :
L'une des illusions de mouvement la plus connue est appelée "effet papillon".

L'œil n'est pas une caméra qui reproduit exactement la réalité. Il transmet des images au cerveau qui trie associe combine compare avec sa base de données et peut générer des images non perçues.
Le cerveau analyse et décode les messages. Il interprète ! Quelquefois il se fait piéger... Il agit en trompe-l'œil ...
C'est également le cas dans la célèbre illusion du maitre des illusions Akiyoshi Kitaoka.
Il suffit de regarder cette image pour voir les ronds tourner. Quant on fixe une roue, elle s’arrête de bouger, mais pas celles qui se retrouvent en périphérie par rapport à elle.

L'illusion de mouvement est accentuée quand on regarde l'image en vision périphérique. En fait, l'origine de cette illusion proviendrait du fait que les neurones détecteurs de mouvement sont "piégés" par cette image et leur activation donne l'illusion du mouvement qui peut diminuer lorsque l'on regarde l'image fixement.
Une autre explication viendrait à dire , que l’ordre dans lequel sont placées les quatre zones de couleur et de luminance différente est déterminant. Plus spécifiquement, le mouvement illusoire tend à se produire d’une région noire vers une région foncée adjacente mais de luminance plus élevée (ici le bleu) ou d’une région blanche vers une région adjacente colorée mais de moindre luminance (ici le jaune).
Mais cette illusion de mouvement, dont nous ignorons l'auteur, est une illusion extraordinaire. Regardez cette figure, fixez la croix qui est au centre. Non seulement les taches roses vont être fugitivement remplacées par une tache verte, de plus en plus visible, mais à la fin vous ne verrez plus qu'une tache verte tourner sur le cercle sur un fond gris !
voici l'explication :
la persistance rétinienne dans les illusions de mouvement
La persistance rétinienne est une particularité du fonctionnement de l'œil qui nous donne l'illusion du mouvement lorsque l'on regarde un dessin animé par exemple. En effet, les cellules de la rétine gardent en mémoire une image pendant environ un dixième de seconde après son apparition. Ainsi, si l'on fait défiler très rapidement une séquence d'images, au rythme de 24 par seconde, l'œil a en permanence en mémoire les images et ne peut distinguer 2 images successives. La cinétique inventée en 1820 ou les thaumatropes datant de 1826 sont des objets ludiques faisant appel à la persistance rétinienne.
